
On est passé du blanc, au gris, au noir.
Je me suis dit que ce dégradé de couleur vers le sombre n’était pas de bon augure.
De blanches, visibles et rassurantes, de grises, furtives mais crédibles, les voitures de police sont devenues noires, funèbres et menaçantes.
Voilà une drôle de perspective sécuritaire que cette mue : un curieux pari du noir qui, en inspirant d’abord de la crainte, même à ceux qui ont leur culpabilité au chômage, ne fera que galvaniser la combativité de ceux qui n’ont rien à perdre à en découdre.
Le ton se durcit, le droit et la loi se camouflent sous de bien sombres oripeaux.