
16 kilomètres n’auront jamais coûté si cher à la volonté. Impossible d’en connaître la cause : les semelles étaient bien lourdes.
Ce n’est pas tout d’avoir l’air en forme. L’air n’est plus rien une fois sur le terrain. Parfois, il existe un décalage entre le ressenti et la réalité du chrono qui est toujours un peu meilleur l’on croit. Ce matin, le décalage était en retard, loin derrière.
Aucune des stratégies habituelles n’en n’est venue à bout. Chaque pas obligeait à penser un « avance ma grande » très autoritaire. La musique fut plutôt une gêne puisque même d’un Gloria Gaynor avec son « I will survive » il ne restait que le « survivre ».
Heureusement que la radio n’a pas lancé un « We are the champion » de Freddy Mercury ; cela m’aurait laissé sur place.
Alors comment comprendre la venue à bout, l’abatage de ces kilomètres ? Le métier, la maîtrise de l’art de la course qui fait comprendre que, même dans la pire des dispositions, c’est l’écurie, la ligne d’arrivée, l’objectif atteint, qui compte.
Et que le plaisir ne sera que là puisqu’il ne s’est pas manifesté avant.
Kilomètres de plomb devenus dès lors kilomètres de plume ; un mauvais souvenir et rien de plus.
– « Demain est un autre jour. » Merci Scarlett O’Hara !