Odyssée 2021 (#266) – « Je préfère … »

En 1972, le chanteur Carlos, fils de Françoise Dolto la psychanalyste spécialiste des enfants, chantait une antienne qui hante, à l’occasion, la mémoire des baby-boomers de la dernière vague : « Je préfère manger à la cantine ».
Dès les premières notes, le refrain s’incruste au cerveau comme un sparadrap à la peau.

Détaillant par le menu le contenu de son assiette, plus de cinquante ans après, il fait réaliser le chemin parcouru entre l’ère du haut règne de la malbouffe industrielle et les « journées du goût » proposées aujourd’hui aux enfants.

Toujours cinquante ans après, il n’est plus question de macédoine de légumes, de salade de betterave parsemé d’œuf dur râpé, de rôti-de-porc-au-jus-purée, purée « Moussline » bien-sûr, dans lequel on faisait un petit volcan pour y couler de la sauce, ou encore de petits-suisses collés au plafond, mais de joyeux repas d’adultes rappelés sur les bancs d’école.
Il n’y a plus les « dames » de la cantine en tablier bleu, vert ou rose, qui servent un par un des loupiots déchaînés, mais des plateaux que l’on charge de ce que l’on veut.  Il n’y a plus les murs passés à la peinture brillante verte avec un liseré marron mais une terrasse ensoleillée.  A nos âges, on ne bataille plus avec le riz, on mange élégamment ; avec des couverts.
Manquent les verres Duralex à retourner, pleins de préférence, pour regarder quel âge on a : celui du chiffre gravé au fond.

Le meilleur, la deuxième moitié de la phrase-incipit de la chanson, reste cependant toujours d’actualité : « Avec les copains et les copines ».
Rigoler un bon coup, ça ne se perd jamais !

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