
Deux courageux, remplis du sens du devoir, se sont hissés aujourd’hui le long des façades de l’Arc de Triomphe pour déployer une banderole tricolore arborant ce simple hommage :
« À nos Soldats, morts pour la France ! »
Ils avaient certainement à l’esprit la longue cohorte de nos compatriotes qui ont payé du sacrifice de leur vie tous les courages nécessaires à le défendre et à en conserver l’honneur.
Ils avaient certainement à l’esprit le sacrifice de Maxime Blasco, Caporal-chef du 7ème Régiment de Chasseurs Alpins.
« L’Arc de Triomphe est en lui-même une œuvre d’art. » Nul n’était besoin, même aux frais d’un artiste, de l’attifer comme un vulgaire bâtiment en état de ravalement. Sur ses flancs, s’inscrivent déjà toutes les gloires de la France, dans ces gravures s’épellent les noms des héros, sous sa protection repose le corps d’un inconnu de la Première mondiale, dépouille qui sert la métaphore du patriotisme absolu.
Lorsqu’on lit les états de service de Maxime Blasco, on ne peut qu’être admiratif d’une nature humaine drainée par le courage et la vaillance. Là où nous lisons de l’héroïsme, lui ne voyait que : « des personnes courageuses. C’était une action collective ».
Ces quelques mots résument parfaitement le message de l’Arc de Triomphe, qu’aussi artistique soit-elle, une bâche ne devrait pas masquer. Tout l’art du monument se suffit à lui-même ; son essence puise sa source dans le substrat de ce qui fait une Nation : le courage et le collectif.
Les courageux grimpeurs ont bien fait de nous le rappeler.