Quel bon chien ! Quel ami attentif !
Ce matin, en courant mes petits kilomètres matinaux habituels, sur un circuit bien urbain puisque, le soleil se faisant de plus en plus paresseux en se prélassant dans l’automne, la forêt est devenue incertaine, j’ai suivi le charmant cortège d’un chien et de ses maîtres.
Ce devait être un Malinois ; je ne suis pas experte. Il portait un collier rouge illuminé et clignotant. Cela lui allait bien au poil ; mais si, les chiens n’ont pas de teint, ils ont des poils !
Il était surtout d’une grande vivacité sur pattes. Si sa vélocité et son dynamisme ont attiré mon regard en premier, immédiatement après, c’est sa complicité avec son duo de maîtres qui a siphonné mon attention.
Accélérer, ralentir, chasser à gauche, chasser à droite, piétiner, trotter, courir, galoper : tout pour ajuster le moindre de ses pas à ceux des coureurs.
Par-dessus ce jeu de rythmes, langue pendante pour la bonne forme, c’est le souci permanent de ses maîtres, à coup de coups d’œil incessants, qui était vraiment touchant. Une attention de chaque seconde, un jeu d’œillades tendrement inquiètes pour ne pas dévier d’une miette de la trajectoire patronale.
Les deux gaillards en short s’en rendaient-ils seulement compte ?
Quel bon chien ! Quelle chance !
Ce matin, en courant mes petits kilomètres matinaux habituels, j’ai eu sous les yeux Lassie, Rintintin, Belle, Dagobert, Pongo et Perdita, Snoopy, Milou, Idéfix, Bill de Boule et Pluto réunis en un seul canidé.
Guillemette Callies 