Odyssée 2021 (#281) – « Au hasard d’Hugo »

Une rude semaine s’achève ce vendredi ; de fatigue, les mots s’épuisent à nager à contre-courant quelque part dans l’océan de l’esprit, tentent d’en sortir mais s’y abîment avant même de pouvoir atteindre dignement ces lignes. Une planche de salut se présente pourtant : une bibliothèque remplie de livres, bouées de sauvetage pour inspiration à la dérive.

Voici ce que le hasard du tirage, l’aléa d’une page ouverte les yeux fermés a produit comme sauvetage :

« Je vous dirai peut-être quelque jour
Quel lait pur, que de soins, que de vœux, que d’amour,
Prodigués pour ma vie en naissant condamnée,
M’ont fait deux fois l’enfant de ma mère obstinée,
Ange qui sur trois fils attachés à ses pas
Épandait son amour et ne mesurait pas !
Ô l’amour d’une mère ! amour que nul n’oublie !
Pain merveilleux qu’un dieu partage et multiplie !
Table toujours servie au paternel foyer !
Chacun en a sa part et tous l’ont tout entier ! »

Une ode à la mère que recèle chaque femme, ode aux prodiges auxquels concourt leur inépuisable tendresse : « Ô l’amour d’une mère ! amour que nul n’oublie ! »
Victor Hugo naquit chétif et maladif. L’amour de Sophie Hugo, née Trébuchet, pour cet enfant, conçu d’un amour plus puissant que celui qu’elle aurait dû conserver à son mari, fut l’inexpugnable obstacle à une issue fatale. Tous, nous savons quel géant Victor Hugo est devenu.
Au hasard d’Hugo à qui je dois la chance de ne pas mettre en panne ce soir.

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