
« Patriam servando victoriam tullit »
Hubert Germain a rejoint aujourd’hui ses mille trente-sept camarades qui comme lui ont été faits Compagnons de la Libération.
Il aura attendu ses cent un ans quand le plus jeune de ses Compagnons, Mathurin Henrio, n’avait que 15 ans lorsqu’il fut abattu par les Allemands en février 1944.
Dans un paragraphe de l’allocution de Jacques Chirac à l’occasion de la commémoration de l’appel du 18 juin 1940, il est ceci :
– « Ce n’est d’abord qu’une poignée d’hommes, qui ne se connaissent pas, des hommes isolés, des soldats rescapés de Norvège ou de Dunkerque, qui se trouvent en Angleterre, des volontaires venus de France, sur les derniers bateaux en partance de Brest ou de Saint-Jean-de-Luz, des marins, évadés sur des petits navires, des aviateurs qui forcent les piquets de garde autour d’avions cloués au sol, un mouilleur de mines avec son équipage, et même une île entière, dont les hommes prendront la mer sur leurs propres barques. »
De cette allocution, il faut déduire le courage qu’ont eu quelques hommes et six femmes, et, ici, particulièrement celui d’Hubert Germain qui n’avait, à la date de l’Appel que vingt ans.
A partir de cette allocution, aujourd’hui en 2021, il faut se demander ce que feraient nos jeunes hommes et femmes de vingt ans dans pareille situation et combien d’entre eux seraient capables de quitter leur logis douillet et leur smartphone au risque de se faire trouer la peau pour : « en servant la Patrie, remporter la victoire » .
Que les volontaires s’avancent d’un pas ?