
Le 15 octobre, bien qu’à bout de forces, Marie-Antoinette se dresse face à la plus abominable des calomnies, forgée de toutes pièces par le vil et dénaturé Jacques-René Hébert : l’inceste.
Abasourdie, Marie-Antoinette ne répond rien. Un juré en fait alors la remarque.
Contre toute attente, alors que tout son être semble avoir renoncé et que ses forces paraissent anéanties, Marie-Antoinette se redresse et jette le cri :
– « Si je n’ai pas répondu, c’est que la nature elle-même refuse de répondre à de telles accusations faites à une mère. J’en appelle à toutes les mères ! »
Le procès aura duré deux jours, sur le fondement d’un dossier complètement vide de toute pièce démontrant une quelconque responsabilité et culpabilité dans tous les chefs d’accusation :
– d’avoir épuisé le trésor national
– d’avoir entretenu des intelligences et des correspondances avec l’ennemi
– d’avoir tramé des conspirations contre la sûreté intérieure et extérieure de l’État.
Elle sera guillotinée à midi et quart, un 16 octobre, en 1793.
« Le premier crime de la Révolution fut la mort du Roi, mais le plus affreux fut la mort de la Reine. »
(François-René de Chateaubriand)