
À quel moment la grâce et la pudeur, évocatrices et synonymes de féminité, ont-elles été bradées à des fins mercantiles, et, surtout, sacrifiées sur l’autel d’une idéologie féministe sans scrupules ?
Qui fut la première, sans se soucier de l’avis de ses pairs, à exposer la biologie intime, et ses aléas, de la physiologie féminine ?
Il ne s’agit pas d’avoir honte de ce que le corps féminin comporte de contraintes : menstrues, glaires, poils, graisse, vergetures et autres gracieusetés. Les femmes n’ont pas à renier un corps dont elles n’ont pas décidé la « mécanique ».
Il s’agit de préserver le mystère de l’intime, un minimum de psyché valorisante, pour ne pas exposer la femme comme un seul combinat hormonal à des fins de publicité hygiéniste ; de préserver une image qui ne la ramène pas au statut de mammifère qu’elle essaie chaque jour, qu’elle essaie depuis des siècles, de faire oublier, de dépasser.
Il s’agit de décence, d’élégance, de beauté. De respect.
Où sont les Raphaël, les Botticelli, les Boucher, les Morisot ?
Imagine-t-on la Vénus de Milo, Catherine de Médicis, Marie Curie, Simone Weil (la philosophe), révéler leurs linges imbibés de sang et souhaiter être associées, identifiées par cela ?
Est-ce cela la féminité ? L’exposition de nos tuyaux ?
Est-ce cela le féminisme ? Le combat pour des distributeurs des culottes ?
De la pièce « Les monologues du vagin » aux panneaux, vus dans le métro aujourd’hui, et aux images publicitaires passant en boucle sur toutes les chaînes et à toutes les heures, une femme a-t-elle vraiment envie de voir exposer les vicissitudes de son corps conçu, non seulement pour porter la vie, mais davantage pour inspirer amour, respect, tendresse ; voire, pourquoi pas, érotisme ?
Voire encore insouciance, normalité et invisibilité.
Une femme, qui tente chaque jour de paraître à son avantage, de se montrer pour ses qualités et compétences, peut-elle se reconnaître, se sentir flattée, ainsi exposée en « culotte menstruelle » ?
Certainement pas !
Il ne faut pas avoir honte d’être une femme mais bien plutôt de ces femmes, traîtres à leurs sœurs, qui promeuvent autoritairement la vente à l’encan de nos charmes ; désormais en charpie.
Ces féministes de merde.
C’est très gênant quand une femme a l’habitude de la pudeur – Merci pour cet article 🙂
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[…] de « couilles » prend la suite d’une récente chronique sur leur antonymie : l’utérus ; organe féminin pour lequel il existe une somme non […]
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