Odyssée 2021 (#313) – « Haiku »

Transis par les premiers froids, les corps doivent s’habituer. Ils se contractent. Les épaules s’arrondissent sur le triste sort temporaire. Mais quelques simples pages recréent, par de doux propos, une ligne d’horizon à laquelle s’arrimer. Dans un roman, « Kyôto », dont une fois la lecture achevée, je vous conterai l’histoire, se donnent à lire ces quelques mots, un « haïku », un souffle évanescent poétique :
– « Les fleurs vivent. Vie brève, mais vie évidente. Les années reviennent et les boutons s’ouvrent – comme vit la nature… »[1]

La ligne d’horizon des jours gris est ainsi ouverte ; les saisons sont brèves, la vitalité n’est qu’en sommeil temporaire. Tout prépare le retour des beaux jours.
C’est si simple, mais tellement bon, réchauffant, d’y penser.

[1] « Ktôto », 1962 de Yasunari Kawatata, Prix Nobel de littérature en 1968

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