L’avantage de l’enjeu du jour, c’est que je savais ce que je voulais et je savais où aller pour les trouver. Les, ce sont les cadeaux de Noël.
Oui, le jour-j arrive, il ne faut manquer la cible. Le 25, ça se précise !
C’est un puissant moteur de savoir quoi chercher pour qui ! Avoir cogité avant pour imaginer ce qui fera plaisir, ce qui sera utile ; ce qui étonnera. Avec une motivation bien fourbie, ce fut facile de fendre la foule. Il y avait du monde partout.
Ah, ah, fichue Covid, reste au placard ! Il faisait tellement chaud dans les magasins que tous les masques étaient de traviole. Les vigiles, débordés, tendaient en vain leur bénitier à pompe de gel hydroalcoolique ; personne ou presque ne s’attardait à ce geste.
Le problème n’est pas venu de trouver ce que je devais trouver, mais de résister à tout ce dont je n’avais pas besoin et qui avait pourtant des atours très alléchants. Il ne faudrait ne rien apprécier, n’avoir aucune passion, aucun centre d’intérêt ; aucune coquetterie. Aucun besoin.
Alors voilà, j’ai craqué pour des trucs et des bidules. Étonnement, une fois à la maison, le regard posé sur ce grand déballage, je n’ai eu aucun remords ; bien le rebours, je n’ai poussé qu’un franc soupir de contentement.
Guillemette Callies 