
Leur teint était frais, leur peau était douce, elles ne semblaient pas gênées par la bise glaciale qui les balançait doucement. Pures comme des églantines, apprêtées comme des roses, fragiles comme des porcelaines de Chine, elles bravent l’hiver. Dans le frileux paysage dépouillé de tous ses charmes, elles clament leur vitalité, leur envie de printemps. Elles prennent toute la beauté sur elle.
Penché sur elles, on interroge :
– « Quand la beauté t’habite,
Comment l’assumes-tu ? »*
Et ces soleils d’hiver de répondre :
– « Pleinement »
* François Cheng – « La vraie gloire est ici », 2015 – Ed°Gallimard