
C’est intéressant de porter à nouveau ses pensées vers ce, qu’à date, elles produisaient dans la même atmosphère printanière. Le 28 mars 2021, le billet du jour évoquait un changement de cap, une prise de conscience à propos du jardinage : qu’il n’était plus possible d’acheter des bacs en plastique et de les remplir de terre prélevée loin, transportée à coup de camion diesel et d’émissions de CO2.
Cette résolution a tenu. La patience a crû en proportion. Le résultat est là, sous les yeux ; un lilas prospère, élancé, qui s’étire et s’allonge comme les heures du jour. Chaque ramure porte ses bourgeons, ses futurs thyrses : promesses de fleurs gracieuses et parfumées.
Le billet de 2021 s’intitulait « Pleine terre, simples essences ». Se réalise, qu’à s’efforcer de moins faire, mais mieux, simple, que la nature continue à donner sans compter, qu’elle répond, qu’elle offre, qu’elle s’offre sans tergiverser. Elle n’a pas, presque pas, besoin de la main de l’homme, juste peut-être, son regard, son attention, son admiration et sa gratitude. Le cadeau d’enseignement de la nature à la raison humaine est double : satisfaction pour ses sens, récompense pour ses nouveaux choix. En surplomb, la certitude qu’il lui faut poursuivre cette révolution de la sobriété.