
Quand aux premières lueurs du matin, une si belle image s’offre au regard, rien ne devient plus facile que de faire abstraction du reste. Dans le dos, la ville, la circulation, les passants, le mouvement. Devant, l’horizon neuf, lisse, calme ; le décor happe l’esprit, le clôt dans la rêverie. Les neiges lointaines rappellent la faible résistance de l’hiver, la lumière d’avril, tout en nuances d’azur, annonce la douce victoire du printemps. De délicats rayons d’orient illuminent les eaux tranquilles du lac, dans lesquelles le ciel se mire et admire sa beauté froide. Le cœur est au chaud dans son émerveillement, il s’abandonne, il communie. Le regard, de tout cela, fait poésie.