
Au cœur des arcs boutants de la cathédrale de Chartres caressés par un vent frisquet de printemps, dans les infructuosités de la pierre dure érodées par des siècles d’intempéries, prospère une cymbalaire. Cette herbacée, comme ses sœurs, est une matière philosophale : au contact du vil, de l’inerte, elle les transmue en vie et en poésie. L’homme est lui-même au cœur de cette transmutation, il possède en lui-même, quoi qu’il l’ignore superbement ou qu’il l’oublie négligemment, cette substance par laquelle tout devient or, merveille, trésor. Sa formule, tout occupé qu’il est à courir à sa perte, lui est devenue souvent très difficile et même parfois impossible à retrouver. Elle s’appelle Foi : puissance intérieure et intime qui appelle à transmuer les ténèbres en vie, joie, espérance et amour.