
Avec le rapport Sauvé, les Catholiques de France, les Catholiques dans leur ensemble, puisque des crimes sexuels ont aussi été perpétrés dans tous les pays et dans tous les types de représentations dont leurs Pasteurs ont eu la charge, sont frappés de stupeur. D’une stupeur tout aussi glaçante que celle qui frappe l’ensemble de la population. Les Catholiques doivent ajouter à cette émotion, une sidération devant l’ampleur de la destruction que va provoquer ce scandale : avec ces crimes seront effacés des siècles de travail missionnaire dévoué aux plus pauvres à travers le monde.
Le 17 septembre 1979, Anjezë Gonxhe Bojaxhiu, plus connue sous son saint nom de « Mère Teresa », recevait le prix Nobel de la Paix. Pourquoi lui a-t-on décerné cette distinction ?
Pour avoir répondu à « l’appel dans l’appel ».
Pour avoir ajouté à sa vocation, la vocation supplémentaire de se consacrer aux plus pauvres parmi les pauvres : ceux qui le sont jusque dans la privation de leur dignité.
En cela, en s’engageant de la sorte, elle mettait ses pas dans ceux de centaines, de milliers de missionnaires, comme Saint-Vincent-de-Paul, qui ont voué leur foi au sort des plus démunis.
– « Je suis heureuse de recevoir le prix Nobel au nom des pauvres.
Et aujourd’hui, lorsque j’ai reçu ce prix — dont, personnellement, je suis indigne —, et ayant approché la pauvreté d’assez près pour être à même de comprendre les pauvres, je choisis la pauvreté de nos pauvres gens. Mais je suis reconnaissante, je suis très heureuse de le recevoir au nom des affamés, des nus, des sans-logis, des infirmes, des aveugles, des lépreux, de tous ces gens qui ne se sentent pas voulus, pas aimés, pas soignés, rejetés par ta société, ces gens qui sont devenus un fardeau pour la société et qui sont humiliés par tout le monde.
C’est en leur nom que j’accepte ce prix. »
Les Catholiques d’aujourd’hui sont contraints, à leur corps défendant, malgré le poids de la honte, à faire face, unis, aux yeux du monde pour justifier des crimes d’une minorité ayant servi le diable plutôt que Dieu, s’étant servi de son Nom à des fins odieuses. C’est sur toute leur famille dans la Foi que rejaillit cette honte. En cela, en abjurant leur foi et leurs vœux de la sorte, les religieux coupables ont ruiné les siècles d’actions charitables de leurs frères et sœurs dans la religion catholique.
Il ne reste plus aux Catholiques qu’à faire front commun pour redresser la fierté construite par les Mère Teresa et autres Saints de notre Communauté.
C’est un appel à conjurer les crimes par un renouveau du bien.