
Était-ce du Chopin ? Non. Était-ce du Gershwin ? Non.
Mais c’était bien agréable d’entendre, au milieu de l’agitation estudiantine, quelques notes douces effleurées sans cérémonie.
Des jeunes filles se sont succédé au piano pour tamiser la frénésie de l’heure du déjeuner. Tout à coup, même physiquement présent, l’esprit prend du recul et invente une dimension alternative. On est là et ailleurs en même temps.
C’est l’heure, le recul et le temps se réunissent, tout se range dans un seul corps qui se redresse et se meut vers la salle de cours, alors que se taisent, une par une, les notes de midi.