Un billet, court, chaque jour.
Ceux qui courent ou pédalent le long de l’hippodrome de Longchamp n’ont pu que remarquer tous ces déballages.
Déballages visqueux en tout genre.
Qui sèchent le long des cordes.
Qui s’amoncellent sauvagement dans et hors des poubelles.
Qui de dispersent de loin en loin, au gré des lieux de défécation, en petits tas écœurants mêlant rejets et papiers.
Des sanitaires prévus à tous ces effets.
Mais tout se fait quand même dehors.
Tout se jette dehors.
Et, de jour en jour, promeneurs et sportifs profitent de la prolifération sans limites de ces désordres incivils.
Désordres incivils qui se circonscrivent néanmoins sur quelques points.
Tout est sale, tout est sali, dégradé, souillé.
Tout, sauf les belles voitures.
Tout sauf les Porsche
Cela permet de se rassurer, que tout n’est pas perdu.
Aux frais de la princesse, ces campeurs admirent la beauté de leur Porsche.
À nos dépens, nous pouvons pleurer sur leur réorganisation de notre décor.
Sur leur merveilleuse relation esthétique avec cette bulle verte qu’est le Bois.
À nous de trouver l’esprit de leur art dans l’étalage de leur saleté.
L’esprit P&P: Porsche et poubelles.