Un billet, court, chaque jour.
Cet angelot s’est trouvé opportunément placé sur la trace de mes pérégrinations parisiennes. J’allais bon train et il s’en est fallu de peu que je passasse outre cette songerie charmante.
Mais les anges sont secourables et ne se placent jamais par hasard sur votre chemin. Il ne tient qu’à soi d’y prêter attention.
Au XVIIème siècle, le Pape Clément X les porte aux nues : « Leur présence invisible nous aide et nous réconforte car ils sont à nos côtés pour nous protéger en toute circonstance, pour nous défendre des dangers. A tout instant nous pouvons recourir à eux. »
Devant ce chérubin, l’idée qui a jaillit, c’est celle de l’amitié, du trésor qu’est l’amitié.
– « Chut ! Garde pour toi, accueille comme un trésor ce que les amis te confient. »
Une fois extrait de la rêverie, peut-être de l’oraison, détaché de la représentation lapidaire et revenu, simple mortel, sur terre, la question se pose d’apprécier quelle sorte d’ange on peut être pour les autres, quelle qualité de présence on aspire à assurer à leurs côtés.
Et d’y répondre avec humilité : « être à leurs côtés et veiller sur eux, d’une manière invisible mais très attentive ».
Guillemette Callies 