Un billet, court, chaque jour.
Fred Mella, le derniers des « Compagnons de la Chanson », s’est éteint le 16 novembre dernier.
Élancer la voix à l’unisson, sans guide.
Ce fut là la force des « Compagnons de la Chanson », neuf splendides voix masculines aux tonalités, aux accents multiples.
Un fifre donne le « la » et s’entonne, dans un tempo joyeux :
« Ses cheveux sont plus blonds
Que les blés aux moissons
Je l’appelle Rose, Rose, Rose d’or
Notre-Dame à Paris
Est, dit-on, très jolie
Mais ma Rose, Rose est bien plus belle encore »
Une énergie gaie, des thèmes optimistes et romantiques, des mélodies sans cesse renouvelées, de la poésie, une diction impeccable, des jeux de mots malicieux, des airs de fête bon enfant qui composent un répertoire unique.
Je les écoute souvent, je les écoute encore à la minute où j’écris, je fredonne en rythme et reprends en coeur :
« Chantons pour la vie qui va
Pour celui qui s’en va
Qui ne reviendra pas »