
Lanceurs d’alerte.
Ceux qui s’évertuent à dessiller les yeux de leurs contemporains prennent des risques considérables. Des risques pour leur propre vie. Il faut insister : ils risquent la mort.
Ils sont nombreux, comme la jeune Mila, à se relayer, sur des tons et avec des arguments dont la variété des registres devrait toucher, sensibiliser tous types de populations, à commencer par ceux qui se sont donné la charge de gouverner nos destins.
Chacun à leur niveau, ils nous avertissent sur ces chevaux de Troie, aujourd’hui Hissarlik en Turquie, qui font courir les plus grands dangers à nos Nations.
Mila a-t-elle le visage et les yeux d’une Cassandre ?
Personne ne saurait le dire.
Mais le constat, à lire ses différentes réflexions, en particulier celles recueillies par la journaliste Peggy Sastre pour le magazine « Le Point » du 21 janvier dernier, est que nous n’avons pas du tout à faire à une bécasse.
Non ! Mila n’est pas si écervelée que ça !
Citation :
– « Le courage, je dirais que c’est d’abord faire en sorte d’arriver à ses objectifs et après de résister à la douleur et à l’oppression. »
On peut aimer ou non le style provocateur qu’elle affiche, on peut approuver ou non son parcours et l’identité qu’elle se donne, on peut certainement pointer le niveau très « bas-de-plafond » des échanges qu’elle a tenus, qui sont malheureusement à l’encan de tous ceux publiés sur les réseaux instantanés, elle n’en a pas moins pointé du doigt l’extrême dangerosité de la frange entriste et criminaliste de ce qui tente encore de se faire appeler religion, mais qui n’est plus qu’un ramassis d’assassins et d’anarchistes.
Pour faire très court, Mila inventorie, sans doute sans en avoir conscience, les héritages familiaux, moraux, culturels, sociaux, sexuels, identitaires, patriotiques que notre lâcheté a laissé déstructurer et a légué à sa génération.
Par analogie, vu la teneur des débats qui ont eu cours la semaine passée à l’Assemblée Nationale à propos du « projet de loi confortant le respect des principes de la République », raison peut être donnée à ces Cassandre, tant leur impéritie et leur incurie frappaient l’oreille et l’œil.
Mila ne fait que traduire en langage vernaculaire le niveau d’aveuglement, de mensonge et de dénaturation du contrat social national français chez nos représentants.
Apollon, par dépit, cracha à la bouche de Cassandre, l’empêchant à jamais de se faire comprendre ou d’être crue, même par sa propre famille.
Combien d’Apollon, dans les rangs de ceux qui ont pouvoir sur nos vies, crachent, par leurs discours, à la bouche de ceux qui osent prendre la parole pour les délégitimer et, de ce fait, encouragent au mutisme, ceux qui auraient mieux, voire plus encore, à dire.
Avec ces Apollon-là et toutes leurs « Assa », les Français sont-ils encore tout à fait en sécurité en France ?