
« Jurez de ne déposer les armes
que lorsque nos couleurs, nos belles couleurs, flotteront sur la cathédrale de Strasbourg. »
Lorsque, en mars 1941, Philippe Leclerc de Hauteclocque prononce cette phrase qui deviendra un serment, une semonce galvanisatrice du courage profond de ses Hommes, il n’est alors que Colonel, ou plutôt, en réalité, Chef d’Escadron.

Qu’est-ce que Koufra, au regard de la déflagration mondiale que fut la Seconde Guerre ?
Rien.
Mais en réalité tellement !
Ce ne fut pas qu’une petite bataille à l’esbroufe, pas que la soumission d’un fortin fasciste italien au milieu du désert Lybien.
Ce fut un signal !
Le signal que rien, au courage véritable, ne résiste.
Le signal que, même au désespoir de moyens équivalents à ceux de l’ennemi, on peut opposer toute l’intelligence, toute la combativité, toute la ténacité des Hommes de bonne volonté, pour mener à bien le combat et enlever la victoire.
Rien ne peut s’opposer longtemps, rien ne résiste à des Hommes qui savent pourquoi ils se battent, qui ont une cause véritable à défendre.
En qui le Chef a confiance, qui sait parler au cœur et à la vaillance d’Hommes dont la conscience profonde de la Patrie est en révolte.
Dont le Chef, par un cri venu des entrailles, remet sur la ligne posée, méthodique, patiente d’un plan tracé vers un objectif unique, la seule cause qui vaille : être en première ligne, être des acteurs de premier plan de la reconquête de leurs propres terres, leur « patria » : leur pays, leur sol natal.
Comment renouveler un « Serment de Koufra » aujourd’hui ?
Quel serait l’enjeu ?
Quels seraient notre honte de Rethondes et nos Hommes de Vichy ?
Sur quelle flèche de quelle cathédrale avons-nous un drapeau à hisser ?
Sur la plus haute flèche qui soit dans l’Hexagone : notre fierté.
Une fierté restaurée, reconquise des attaques, des flétrissures, urbi et orbi, qu’elle subit.
Y’a-t-il seulement encore un Leclerc pour la galvaniser ?
Si non : alors c’est à chacun et tous ensemble de trouver le Koufra à soumettre, un serment à prononcer.
Et les moyens pour le tenir.